Construire sa maison au 21ème siècle ?
Vers une architecture vertueuse : Respect de l’Environnement, Bien-Être et Économie d’Énergie
Evoluer vers le respect de l’environnement, du bien-être et de la santé, faire le plus d’économie d’énergie possible en intégrant un excellent bilan carbone, minimiser son empreinte afin de préserver la biodiversité, voilà de louables intentions. Aussi il devient évident qu’il est vital d’aller à l’essentiel et de tendre vers l’épure : l’art de construire se doit d’intégrer une démarche vertueuse.
L’art de construire aujourd’hui : solutions pour le futur
Les solutions existent et sont clairement définies : bioclimatisme, matériaux écologiques, surfaces habitables optimisées et réduites au nécessaire, etc … L’architecture d’aujourd’hui ne devrait-elle pas se tourner vers l’essentiel et quitter les mirages du paraître et de l’inutile? Moins de matière, de la matière renouvelable et recyclable, des formes simples, une performance maximum en matière de dépense d’énergie à tous les stades (fabrication et transport des matériaux, construction, occupation, démolition, recyclage).
25 ans d’engagement : l’architecture de l’essentiel
Depuis plus de vingt-cinq ans, et bien avant que cela devienne une mode et un argument de vente, je préconise une architecture simple, en recherche de conscience de ses actes. Une architecture au service de l’être et non du paraître, une architecture épurée et donc allant à l’essentiel. Aujourd’hui, nous en sommes à un tournant décisif concernant la vie sur terre : encore faut-il en être conscient et ne pas fermer les yeux.
Privilégier la qualité à la quantité
Présentation
« La passion de concevoir des maisons. »
Ingénieur professionnel en Génie Civil Bâtiment (avec mention architecture), certifié par la SNIPF depuis 2011, je m’adonne encore, à plus de 70 ans, à une passion née dans l’enfance : créer des maisons. Après un parcours qui m’a mené du terrain au bureau d’études, j’ai créé en 1998 mon activité indépendante de maîtrise d’œuvre en me spécialisant dans la conception de maisons bioclimatiques et écologiques, voir à énergie positive ou même autonomes.
J’interviens aussi bien pour des projets de maisons neuves, que pour de la rénovation / restauration ou encore pour des projets d’agrandissement. Je fais également du conseil et des études de faisabilité.
Très bien reconnu dans mon travail, j’ai aussi œuvré dans le domaine de la transmission des savoirs. Entre autres, j’ai fait des interventions à l’Université de Bretagne Sud pendant 10 ans en licence éco-matériaux / éco-construction et en master énergétique.
Ma démarche pourrait se résumer ainsi : qualité plutôt que quantité, bien-être plutôt que paraître.
Désormais retraité, je garde une activité réduite axée sur la conception et les prescriptions, en incluant les dossiers de demande de permis de construire. Pour la partie maîtrise d’œuvre, je passe la main à des collègues fiables et aguerris à ma démarche.
Basé à Auray, dans le Morbihan (56), j’interviens majoritairement sur le secteur Bretagne Sud de Nantes à Quimper, en passant par Vannes et Lorient, mais parfois aussi dans toute la Bretagne.
« Plus de 100 projets réalisés. »
Réalisations
Depuis 1998, les réalisations ont été très nombreuses et il est bien sûr impossible de les faire figurer toutes ici. J’ai donc essayé de choisir quelques exemples représentatifs.
Maisons neuves
Rénovations
Extensions
Constructions neuves
C’est une de mes toutes premières réalisations, et je dois dire que c’est une de mes préférées. Sa forme triangulaire et son immense verrière en pignon lui donne un aspect très solaire. Construite pourtant en 2000, elle affiche des performances auxquelles bien des maisons d’aujourd’hui sont incapables de prétendre. Véritable réceptacle de lumière et de chaleur solaire posé dans un écrin de verdure, elle confirme, années après années, que l’architecture solaire passive à forte inertie est la solution. Ici, pas besoin de système de chauffage compliqué nécessitant maintenance et remplacement coûteux. Un petit poêle assure le complément de chauffage lorsque le soleil ne suffit pas, avec une consommation annuelle qui tourne entre 2 et 3 stères.
Là, on est d’emblée devant quelque chose d’inhabituel. L’architecture résolument en dehors des sentiers battus, basée sur une impression de vague continue, n’a pas d’équivalent. Souvent montrée en exemple, elle fait la fierté de son concepteur et de ses propriétaires. Quant aux équipements, vous les trouverez rarement réunis sur une même réalisation : bassin de baignade phyto-épuré, valorisation des eaux pluviales avec potabilisation de qualité alimentaire, chauffe-eau solaire dont les capteurs posés à l’horizontale servent de brise soleil pour la chambre principale, serre intégrée, poêle à haut rendement, répartition de chaleur ventilée, etc ….
Alliant à la fois la simplicité, mais avec une note de fantaisie grâce à son balcon-terrasse en pignon, et à sa petite verrière, c’est une maison fort agréable où il fait bon vivre. Dans un petit hameau, et donc en pleine campagne, sa propriétaire peut bénéficier de la quiétude d’un petit coin de paradis.
Côté technique, nous sommes une nouvelle fois devant une réalisation très ancrée dans la démarche solaire passive. La recette est toujours la même : des apports solaires importants grâce à de généreuses surfaces vitrées soigneusement orientées au sud, de l’inertie apportée par une importante masse thermique au sol, le tout complété par une isolation d’enveloppe performante et soignée. On rajoute un petit poêle à bûches, et le tour est joué !
Rénovations
A partir d’une longère en très mauvais état, comment arriver à produire un bâtiment élégant et performant qui abrite aujourd’hui un grand espace d’habitation permanente et un gite ? D’abord reprendre l’ensemble des éléments de gros œuvre (pour la plupart en mauvais état) : murs, charpente, toiture, sols. Changer toutes les menuiseries, rajouter ou déplacer des ouvertures, et surtout créer une verrière qui apporte lumière naturelle et soleil dans un vaste séjour. Ensuite aménager des espaces intérieurs confortables avec des solutions et des matériaux sains : isolation des sols en liège, isolation des murs en chaux/chanvre ou avec de la ouate de cellulose, isolation du toit avec une épaisseur de ouate de cellulose digne d’une maison passive. Décoration très soignée faisant appel, entre autres, au tadelakht, aux enduits à la chaux et aux badigeons colorés avec des pigments naturels etc … Le chauffage est assuré par une chaudière automatique à pellets qui assure en plus la production d’eau chaude en complément des capteurs solaires. Finalement, un bâtiment ancien qui croise le confort moderne d’une maison bioclimatique avec le charme d’une longère en pierres typiquement bretonne.
L’INTERIEUR
Beaucoup de défis pour rénover cette longère. Tout d’abord, une partie de la couverture avait été refaite, avant mon intervention, sans changer les fermes, pourtant en trop mauvais état pour être conservées. Les fermes ont donc été remplacées sans déposer les parties de toitures en ardoises déjà rénovées. D’autre part, tout le mur sud était également en très mauvais état : il fut donc presqu’entièrement démoli et reconstruit. Cette contrainte fut mise à profit pour créer des ouvertures dont une grande verrière qui apporte lumière et chaleur solaire dans un type de bâtiment qui en est généralement dépourvu. Une très bonne isolation et une grosse inertie thermique complètent le tableau en apportant confort et économie d’énergie. Côté chauffage, la partie habitation de cette bio exploitation agricole, bénéficie de la chaufferie de la ferme, utilisant le bois déchiqueté comme combustible. Les matériaux biosourcés sont très présents : liège, chaux / chanvre, copeaux de bois, ouate de cellulose, terres cuites naturelles, planchers bois massif etc ….
AVANT
Au départ, deux bâtiments séparés : une petite maison traditionnelle et une petite grange : tout est à refaire, du sol au toit. Un vrai défi au vu des objectifs : un habitat de type passif à énergie positive en utilisant le plus possible des techniques performantes et des matériaux biosourcés. Pari réussi : apports solaires, lumière naturelle, menuiseries bois-alu triple vitrage, forte isolation en laine de bois, production d’électricité photovoltaïque, renouvellement d’air via un échangeur solaire, etc… Aujourd’hui l’ensemble abrite deux logements reliés : la maison principale et un studio avec mezzanine aménagé dans l’ancienne grange.
AVANT
Extensions / Agrandissements
Au départ, la maison s’encastre dans le sol sur trois côtés et le sol, côté ouest, est au niveau du premier étage. Il faudra donc creuser pour assainir les murs et drainer. Casser aussi le sol intérieur du rez de chaussée, afin de créer un hérisson drainé et ventilé. Le problème technique principal, pour la partie existante, consistait à gérer les problèmes d’humidité.
L’extension en prolongement nord est réalisée en ossature bois recouverte d’enduit car on est en site protégé et l’architecte des Bâtiments de France ne veut pas entendre parler de bardage bois, tel que souhaité par les maîtres d’ouvrage. En conséquence, la partie existante sera recouverte par un complexe d’isolation par l’extérieur avec finition enduite, en continuité de l’extension. Ainsi le bâtiment complet conservera strictement le style architectural d’origine.
Outre la performance thermique, l’avantage de l’isolation par l’extérieur consiste à ne pas perdre de place à l’intérieur, ce qui est appréciable sur bâtiment comme celui-ci, modeste en taille et dont la possibilité d’agrandissement est très limitée par le règlement d’urbanisme.
Comment à partir d’une ruine, (re)construire une petite maison pleine de charme, pouvant accueillir une famille ? Encore un défi passionnant !
La partie existante en pierres étant en très mauvais état, sera consolidée presqu’entièrement. La charpente et la toiture, écroulées, seront refaites. Une petite extension viendra compléter l’existant pour permettre d’avoir le nombre de pièces suffisant pour abriter confortablement la famille. L’agrandissement sera géré en partie en briques monomur enduites afin de respecter l’architecture de la façade principale, et le reste sera traité en ossature bois. Ce « mélange des genres » fait bon ménage, en mariant enduits traditionnels à la chaux et bardages naturels. Matériaux écologiques et bonne isolation ont fait de cette ruine, un habitat simple et chaleureux, agréable à vivre en toutes saisons.
AVANT
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